LILO.CONF

Section : Manuel de l'administrateur Linux (5)
Mise à jour de la version anglaise : 19 février 2007
Index Menu principal  

NOM

lilo.conf - Fichier de configuration pour lilo  

DESCRIPTION

Ce fichier, par défaut /etc/lilo.conf, est lu lors de l'installation du chargeur Lilo (voir lilo(8)).

Il doit avoir la forme suivante :

# lilo.conf
#
#  global options:
boot=/dev/hda
prompt
timeout=150
lba32
compact
vga=normal
root=/dev/hda1
read-only
menu-title="L'ordinateur de Jean"
#
#  images noyaux amorçables :
image=/boot/zImage-1.5.99
     label=try
image=/boot/zImage-1.0.9
     label=1.0.9
image=/tamu/vmlinuz
     label=tamu
     initrd=initramdisk.img
     root=/dev/hdb2
     vga=ask
#
#  autres systèmes d'exploitation :
other=/dev/hda3
     label=dos
     boot-as=0x80    # doit être C:
other=/dev/hdb1
     label=Win98
     boot-as=0x80    # doit être C:
other=/dev/hdb5
     label=os2
     loader=os2_d
     table=E:   # os2 le voit en tant que E:

Ce fichier de configuration indique que Lilo utilise le secteur de boot principal (Master Boot Record) sur le disque /dev/hda. (Pour plus d'information sur les différentes manières d'utiliser Lilo, et les interactions avec d'autres systèmes d'exploitation, voir le fichier user.tex de la documentation Lilo.)

Au démarrage, le chargeur affichera son invite de commande boot: et attendra que vous vouliez bien entrer le nom du noyau (et ses options) que vous souhaitez charger. À tout moment vous pouvez presser la touche [TAB] ([?] sur les claviers US) pour voir la liste des noms des noyaux (ou autres systèmes d'exploitation) disponibles. Autrement, si l'interface menu est installée, un menu des options de démarrage s'affichera afin que vous puissiez y faire votre choix. Le titre de ce menu est surchargé par celui spécifié dans le fichier de configuration. Si vous n'entrez rien, l'image du noyau par défaut, le premier mentionné R. ( /boot/zImage-1.5.99 ), sera chargée au bout d'un délai de 15 secondes (150 dixièmes de seconde). Il peut y avoir jusqu'à 16 images différentes dans lilo.conf. (Le nombre exact dépend des options de compilation.)

Comme on peut le voir ci-dessus, un fichier de configuration commence avec un certain nombre d'options globales (les 9 premières lignes de l'exemple), puis viennent les options pour chacune des images à gérer. Lorsqu'une option est indiquée pour une image, elle a priorité sur l'option globale correspondante.

Des lignes de commentaires peuvent être placées n'importe où dans le fichier, débutant par le symbole dièse « # ».  

OPTIONS GLOBALES

Il existe plusieurs mots-clés. Les descriptions suivantes, un peu abrégées, sont extraites de user.tex.
backup=<fichier>
Indique le nom d'un fichier dans lequel une copie du secteur d'amorçage original sera enregistrée. backup= peut préciser cet endroit de trois manières différentes : un répertoire où sera créé le fichier de sauvegarde (par défaut « boot.NNNN ») ; un modèle de nom de fichier auquel sera ajouté le suffixe « .NNNN » ; un nom de fichier absolu, incluant le bon suffixe « .NNNN ». Toutes les installations RAID ne devraient utiliser que les deux premières solutions. Ainsi, plusieurs sauvegardes pourront être créées. Le suffixe « .NNNN » est une représentation hexadécimale des numéros majeur et mineur du périphérique ou de la partition. Si cette option n'est pas spécifiée, le nom par défaut des sauvegardes du secteur de démarrage est « /boot/boot.NNNN ». Si la sauvegarde existe déjà, elle sera conservée plutôt que d'être écrasée. Voir l'option force-backup= plus loin.
BIOS-passes-dl=<argument>
L'argument peut prendre les valeurs yes, no, ou unknown. S'il est absent, la valeur par défaut est unknown sauf indications supplémentaires. Si la valeur est no, cela indique que le BIOS n'est pas capable de fournir au chargeur le numéro du périphérique de démarrage dans le registre DL. Il s'agit surtout d'un élément à usage expérimental, car certaines installations RAID nécessitent que le BIOS soit fiable à 100%.

N.B. : Cette option ne sera peut-être plus prise en considération après la version 22.5.1, et peut être précisée par l'option -Z sur la ligne de commande, suivie de 1 (yes), ou 0 (no).

bitmap=<fichier>
Indique le nom d'un fichier image bitmap, au format 640x480x16 (VGA BIOS) ou 640x480x256 (VGA/VESA BIOS), à utiliser comme fond d'écran au menu de démarrage. Il ne peut pas être utilisé si l'option message= est spécifiée. L'utilisation de cette option permet de sélectionner un chargeur graphique d'amorce, à moins qu'elle ne soit surchargée par l'option install= (voir plus loin).

Lorsque l'on spécifie un fichier bitmap à utiliser comme fond d'écran pendant le démarrage, le choix des couleurs et l'emplacement du texte qui recouvre l'image graphique doit être indiquée suivant l'une des deux méthodes suivantes : utiliser un fichier graphique (*.bmp) disposant d'un en-tête écrit par la commande lilo -E, (qui enregistre dans un en-tête spécial du fichier le contenu des options bmp-colors, bmp-table et bmp-timer) ou préciser les valeurs des options bmp- dans le fichier de configuration. Sinon, des valeurs par défaut seront utilisées. L'utilisation des options bmp- dans le fichier de configuration passe outre les valeurs enregistrées dans l'en-tête du fichier graphique.

bmp-colors=<av>,<ar>,<om>,<+av>,<+ar>,<+om>
Indique les valeurs décimales des couleurs à utiliser pour afficher le menu sur un fond graphique bitmap=. La liste contient six valeurs, trois pour le texte normal, puis trois pour le texte mis en relief. Chaque triplet contient les couleurs d'avant-plan, d'arrière-plan et d'ombrage. Si la couleur de l'arrière-plan n'est pas précisée, on le considère comme transparent. Si la couleur d'ombrage n'est pas fournie (ou vaut « none »), il n'y a pas d'ombre. Les valeurs de la liste sont séparées par des virgules, sans contenir d'espace.
bmp-retain
Cette options s'applique à toutes les sections image= et other=. (Voir OPTIONS COMMUNES, plus bas).
bmp-table=<x>,<y>,<ncol>,<nlig>,<xsep>,<remp>
Indique l'emplacement et la disposition du menu. Les valeurs <x> et <y> indiquent la position du sommet gauche de la table (les coordonnées en caractères, x dans [1..80], y dans [1..30]). <ncol> est le nombre de colonnes dans le menu, et <nlig> est le nombre de lignes (entrées du menu) dans chaque colonne. S'il y a plusieurs colonnes, <xsep> est le nombre de caractères entre leurs caractères les plus à gauche (18..40), et <remp> est le nombre d'entrées à remplir dans une colonne avant de passer à la suivante. <remp> doit être caractères, il faut ajouter un suffixe « p » après chaque valeur <x>, <y>, et <xsep>.
bmp-timer=<x>,<y>,<av>,<ar>,<om>
Description facultative du timer décomptant le timeout=. <x>,<y> indiquent la position du timer (avec des coordonnées fonctionnant comme dans bmp-table=) et le triplet suivant indique les attributs de couleur (comme dans bmp-colors=) sauf que la valeur <ar> doit être fournie. Pour passer outre les spécifications dans l'en-tête d'un fichier graphique, la forme bmp-timer = none permet de désactiver complètement le décompte du timer.
boot=<périphérique>
indique le nom du périphérique (p. ex. : une partition de disque dur) qui contient le secteur de boot. Si ce mot-clé est omis, le secteur de boot lu (et éventuellement écrit) est celui du périphérique actuellement monté comme racine du système de fichiers. Une installation RAID commence en précisant un periphérique RAID1 comme périphérique de boot (par exemple boot=/dev/md0). Notez que les versions 22.0 et ultérieures de Lilo ne travaillent plus comme les précédentes en ce qui concerne la position réelle des secteurs de démarrage.
change-rules
définit les changements des numéros de partition au moment du boot (masquage).
change-rules
  reset
  type=DOS12
    normal=1
    hidden=0x11
  type=DOS16_small
    normal=4
    hidden=0x14
  type=DOS16_big
    normal=0x06
    hidden=0x16
L'extrait de fichier de configuration ci-dessus indique que toutes les règles change-rules par défaut sont supprimées (« reset »"), et en précise pour trois types de partitions. Sans le reset, les trois types indiqués auraient été ajoutés aux règles existantes. Normalement les règles par défaut sont suffisantes. Les chaînes décrivant les types de partitions sont utilisées dans une section change (voir plus bas), en ajoutant les suffixes « _normal » ou « _hidden » (caché). Voir la section « Partition type change rules » de user.tex pour plus de détails.
compact
Essaye de regrouper les lectures de secteurs adjacents en une seule requête. Ceci réduit nettement le temps de chargement et la taille du fichier de carte. L'utilisation de compact est surtout recommandée lorsque l'on démarre depuis une disquette.
default=<nom>
Utiliser par défaut l'image indiquée. Si default= est omis, la première image du fichier de configuration est utilisée comme image par défaut. Voir aussi l'option vmdefault plus bas.
delay=<dsecs>
indique la durée (en dixièmes de secondes) pendant laquelle le chargeur attendra avant de démarrer une ligne de commande verrouillée, une ligne de commande pré-enregistrée avec « lilo -R », ou l'option image= ou other= par défaut. Si dsecs est non-nul, le chargeur attendra une interruption éventuelle pendant la durée précisée. Si une interruption survient ou est déjà disponible, l'affichage boot: sera proposé et aucun boot automatique ne se produira. L'activation de CAPS LOCK (Verrou majuscules) ou SCROLL LOCK (Arrêt défilement), ainsi que l'appui des touches ALT, CTRL ou SHIFT sont considérés comme des interruptions.

Cette action est modifiée par la commande prompt (voir plus bas).

disk=<périphérique>
Précise les valeurs des paramètres non-standards du disque indiqué. Voir la section « Géométrie du disque » dans user.tex pour plus de détails. Pour les versions de Lilo avant la 22.5, le paramètre BIOS= est assez utile pour indiquer comment le BIOS numérote les disques. Par exemple,

    disk=/dev/sda
        BIOS=0x80
    disk=/dev/hda
        BIOS=0x81
    disk=/dev/sdb
        inaccessible

indique que votre disque SCSI est le premier disque BIOS, que votre disque IDE est le second disque BIOS et que le second disque SCSI (peut-être USB) n'a pas de numéro de périphérique et n'est pas accessible au moment du boot.

NOTE : l'utilisation de l'option BIOS= est nettement obsolète depuis Lilo version 22.5, car le chargeur identifie à présent les disques par leur ID de volume sur 32 bits, et repousse la détermination des codes de périphériques BIOS jusqu'au moment du boot.

La plupart des périphériques USB qui sont vus comme des disques SCSI doivent être marqués inaccessibles à moins d'avoir réellement un code de périphérique attribué par le BIOS.

D'autres options permettent de préciser la géométrie du disque, par exemple

    disk=/dev/fd0
        sectors=18
        heads=2
        cylinders=80

ce qui n'est probablement utile que pour les disquettes et les périphériques de boucle locale (Ndt : loopback), car l'option d'adressage lba32 pour les disques durs (LILO 21.2) ignore la géométrie du disque.

(22.5.8) Les développeurs qui ont implémenté un pilote de disque pour un nouveau support de stockage par bloc, devront indiquer à Lilo le nombre maximal de partitions sur le périphérique. Ceci en plus de créer toutes les entrées nécessaires dans le répertoire /dev (avec mknod). Le nombre maximal de partitions doit être 63 (comme les disques IDE), 31 (peu commun), 15 (comme les disques SCSI -- valeur la plus courante), ou 7 (comme un contrôleur de tables de disques). Un exemple de description serait :

    disk=/dev/userd0
        max-partitions=15

Dans le cas où il n'y a pas d'information disponible sur les partitions, comme pour les périphériques de boucle locale, l'indication disk= peut inclure la description des débuts de partitions, comme dans :

    disk=/dev/loop0
        bios=0x80             # l'utilisation de ce code BIOS
        max-partitions=7      # le déclare partitionnable
        partition=/dev/loop1
            start=63          # décalage depuis le secteur 0
        partition=/dev/loop2
            start=102400      # décalage depuis le secteur 0
disktab=<fichier>
Indique le nom d'un fichier de paramètres pour le disque. Si cette option est absente, le fichier /etc/disktab est recherché. Il vaut mieux éviter d'utiliser ces fonctionnalités.
el-torito-bootable-CD
Indique au chargeur de second niveau de terminer l'émulation de disque lors d'un boot depuis un CD El Torito. Cette option est utilisée par la commande mkrescue lorsque l'option --iso est spécifiée.
fix-table
Ceci permet à Lilo d'ajuster les adresses 3D (secteur/tête/cylindre) de la table des partitions. Chaque partition possède une adresse 3D et une adresse linéaire pour son premier et son dernier secteur. Si la partition n'est pas alignée sur une frontière de piste, et si certains autres systèmes d'exploitation (MS-DOS, ou OS/2) utilisent le même disque, ils peuvent modifier l'adresse 3D. Lilo ne peut installer son secteur de démarrage que sur des partitions où les deux types d'adressage correspondent. Si l'option fix-table est indiquée, Lilo réajustera les adresses 3D incorrectes.

ATTENTION : Ceci ne garantit pas que les autres systèmes d'exploitation ne vont pas essayer de modifier à nouveau l'adressage plus tard. Il est également possible que ces corrections aient des effets de bords inattendus. La véritable correction à apporter consiste à repartitionner le disque avec un utilitaire qui aligne les partitions sur les frontières de pistes. De plus, avec certains disques (les gros disques EIDE avec une traduction d'adresses automatique), et sous certaines circonstances, il est inévitable d'obtenir des conflits dans la table des partitions.

force-backup=<fichier>
Comme backup= mais écrase la sauvegarde précédente s'il y en a une.
geometric
Réclame un adressage de disque compatible avec les versions plus anciennes de Lilo. L'adressage géométrique utilise le format Cylindre/Tête/Secteur, et est limité à un nombre de cylindres jusqu'à 1023. Si des cylindres inaccessibles sont référencés, le diagnostic sera effectué au moment de l'installation et non au démarrage. Avec un BIOS récent, on préférera l'option lba32.
ignore-table
ne pas tenir compte des erreurs dans la table des partitions.
install=<interface>
Choisit l'interface utilisateur à présenter au moment du boot. L'une des trois options suivantes peut être indiquée : text, menu, ou bmp. L'interface traditionnelle de Lilo est text ; mais menu est maintenant l'option par défaut, sauf si le fichier de configuration contient une spécification bitmap=. L'interface text est une ligne de commande stricte comme si la console était un terminal passif minimal. L'interface menu est basée sur un écran texte et propose un choix de boot ainsi que la possibilité d'ajouter des paramètres sur la ligne de commande. L'interface bmp est un menu superposé à un écran graphique fourni dans un fichier bitmap 640x480 en 16 ou 256 couleurs (voir l'option lilo -E pour les options d'édition).

(Avant Lilo 22.3, la directive install= indiquait l'interface sous forme de fichier dans le répertoire /boot).

large-memory
Normalement, tout disque ram initial (initrd) chargé avec un noyau est placé aussi haut que possible en mémoire, mais jamais au-dessus de 15Mo. Ceci à cause d'une limitation du BIOS sur des systèmes anciens. Sur les systèmes récents, cette option permet l'utilisation de la mémoire au-dessus de 15 Mo (jusqu'à une limite imposée par le noyau - aux alentours de 768 Mo) pour charger le disque ram initrd. La présence de cette option indique surtout que votre système n'a pas la limitation des anciens BIOS.

Cette option (ou son absence) n'est pas transmise au noyau, et n'affecte aucunement la quantité de mémoire physique qu'il utilisera. Pour limiter la mémoire utilisée par le noyau, voyez l'option de ligne de commande mem= du noyau.

lba32
Utiliser des Adresses de Blocs Logiques 32 bits plutôt que les adresses secteur/tête/cylindre. Si le BIOS supporte l'adressage par paquets, alors les appels par paquets seront utilisés pour accéder au disque. Ceci petmet de booter sur n'importe quelle partition d'un disque supérieur à 8.4 Go, la limite de l'adressage S/T/C. Si le BIOS ne supporte pas l'adressage par paquets, alors les adresses lba32 sont convertie en S/T/C comme linear. Avec lba32, toutes les adresses sur disquette restent sous la forme S/T/C. L'utilisation de lba32 est recommandé sur les systèmes post-1998. C'est le schéma par défaut depuis Lilo 22.
linear
Crée des adresses de secteur linéaires plutôt que des adresses 3D (secteur/tete/cylindre). Les adresses linéaires sont traduites à l'exécution, et sont limitées aux cylindres <= 1023. Lors de l'utilisation de l'option linear avec de gros disques, /sbin/lilo peut créer des références sur des cylindres inaccessibles. lba32 évite beaucoup de ces inconvénients mais nécéssite un BIOS récent (post 1998). L'option linear est considérée comme obsolète et son usage est fortement déconseillé.
lock
Autorise l'enregistrement de lignes de commande au démarrage comme un choix par défaut pour les redémarrages ultérieurs. De cette façon, Lilo « verrouille » un choix jusqu'à ce qu'il soit écrasé manuellement.
mandatory
L'option mandatory des mots de passe par image (voir plus bas) s'applique ici à toutes les images.
map=<fichier>
Indique l'emplacement du fichier de carte des noyaux. Si map est omis, /boot/map est utilisé.

Sur les machines avec un BIOS antérieur à 1998, les extensions EDD nécéssaires pour supporter l'adressage lba32 des secteurs du disques peuvent être absentes. Dans ce cas, le chargeur basculera automatiquement en adressage geometric. Ce basculement automatique, ou l'usage d'un adressage spécifiquement geometric ou linear, impliquent que le fichier de carte des noyaux soit dans les 1024 premiers cyclindres du disque. Cette limite du BIOS n'existe pas sur les systèmes post-1998, qui supportent en général les appels EDD.

menu-title=<titre>
Indique la ligne de titre (jusqu'à 37 caractères) pour le menu de démarrage. Cette chaîne remplace le titre par défaut « LILO Boot Menu ». Cette option n'a d'effet que si menu est l'interface utilisateur choisie (voir l'option install=).
menu-scheme=<couleurs>
La charte de couleurs par défaut du menu de démarrage peut être modifiée sur les affichage VGA avec cette option (ceci n'est pas possible avec les drivers d'affichage MDA). La chaîne générale couleurs est de la forme :

    <texte>:<relief>:<bordure>:<titre>

où chaque élément indique sur deux caractères les couleurs d'avant-plan et d'arrière-plan. Seul le premier élément est indispensable. Les valeurs par défaut pour l'entrée mise en relief correspond à l'inversion des couleurs de texte. Par défaut, les bordures et le titre ont la couleur du texte. Les couleurs sont indiquées en utilisant les caractères kbgcrmyw : k pour noir (black), b pour bleu, g pour vert (green), c pour cyan, r pour rouge, m pour magenta, y pour jaune (yellow), et w pour blanc (white). Les majuscules pour les couleurs vives (avant-plan seulement) et les minuscules pour les couleurs diminuées. Une charte valide pourrait être :

    menu-scheme=Wm           blanc vif sur magenta
    menu-scheme=wr:bw:wr:Yr  valeurs par défaut pour Lilo
    menu-scheme=Yk:kw        jaune vif sur fond noir

Cette option n'a d'effet que si menu est l'interface utilisateur choisie (voir l'option install=).

message=<fichier>
indique l'emplacement d'un fichier contenant un message qui sera affiché avant l'invite de démarrage. Aucun message n'est affiché pendant l'attente de la touche SHIFT, après avoir imprimé "LILO". Dans ce message, le caractère FF (Ctrl-L) efface l'écran. C'est déconseillé lorsque le chargeur menu est installé. La taille du message est limitée à 65535hier carte doit être reconstruit si le message est modifié ou déplacé. message= et bitmap= sont mutuellement exclusifs.
 .TP nodevcache (22.8) Désactiver le pré-chargement du cache de périphérique interne. Cela peut être nécessaire pour des distributions Linux qui utilisent des conventions de nommage de périphériphes non standards ; par exemple, lorsque le premier disque IDE n'est pas « /dev/hda ».
nokbdefault=<nom>
(22.7.2) Le descripteur nommé est considéré comme l'image de démarrage par défaut si aucun clavier IBM-PC n'est présent. S'il n'y a pas d'interface série (« serial= ») en cours d'utilisation, tout mot-clé « prompt » et toute valeur « timeout » sont court-circuités et le démarrage par défaut surviendra comme spécifié par « delay= ». Les codes de détection du clavier ne peuvent pas détecter la présence ou l'absence d'un nouveau clavier USB.
noraid
Désactiver le marquage automatique des volumes de disque qui sont les composants d'une matrice de disques RAID considérés comme inaccessible. Cela permet à l'utilisateur d'éditer les déclarations disk= / inaccessible directement dans le fichier de configuration. Sans de telles déclarations, les identifiants de volumes dupliqués seront écrasés, conduisant à des situations confuses au démarrage et à un possible échec de celui-ci. L'utilisation de ce mot-clé n'est généralement pas nécessaire.
nowarn
Désactive les avertissements à propos de risques futurs éventuels.
optional
Correspond à l'option optional spécifique à une image, appliquée ici à toutes les images (voir plus bas).
password=<mot>
Correspond à l'option password spécifique à une image, que l'on applique alors à toutes les images (voir plus bas). Ceci peut empêcher un démarrage non désiré si l'image par défaut est protégée par un mot de passe au niveau mandatory, qui est plus élevé que restricted.
prompt
Le démarrage automatique (voir delay plus haut) n'aura pas lieu sauf si une ligne de commande verouillée ou pré-enregistrée (lilo -R) est indiquée. À la place, le chargeur affichera le message boot: et attendra une saisie de l'utilisateur avant de démarrer (voir aussi timeout plus bas). Un redémarrage intempestif (coupure électrique) est impossible si prompt est indiqué, et pas timeout, ou si l'image par défaut est protégée par un mot de passe à un niveau supérieur à restricted.
raid-extra-boot=<option>
Cette n'option n'est utile que pour les installations RAID1. Elle peut prendre les valeurs none, auto, mbr, mbr-only, ou une liste de périphériques séparés par des virgules, par exemple /dev/hda,/dev/hdc6. Depuis Lilo version 22.0, le secteur de boot n'est normalement écrit que sur le premier secteur d'une partition RAID1. Sur les ensembles PARALLÈLES, il n'y a besoin d'aucun autre secteur de boot. L'action par défaut est auto, ce qui signifie que l'on génère automatiquement les secteurs de boot auxiliaire, comme c'est nécessaire sur les installations ORTHOGONALES. none signifie que les secteurs auxiliaires ne sont pas générés. mbr-only supprime la génération de secteurs de boot sur les périphériques RAID, et force la compatibilité avec les version de Lilo antérieures à la 22.0 en écrivant le secteur de boot sur tous les Master Boot Records (MBRs) de tous les disques ayant une partition dans l'ensemble RAID. mbr agit comme mbr-only sauf que les secteurs de boot sur les partitions RAID ne sont pas supprimés. Utiliser une liste explicite de périphériques force l'écriture de secteurs auxiliaires seulement sur les périphériques énumérés, en plus de l'écriture de secteur de boot sur le périphérique RAID1. Depuis la version 22, les codes RAID1 n'écrivent jamais un secteur de boot sur le MBR du périphérique 0x80. Si on veut forcer une telle écriture, on peut utiliser cette liste explicite. L'utilisation de mbr est l'autre manière de forcer l'écriture sur le MBR du périphérique 0x80.
restricted
Correspond à l'option restricted spécifique à une image, appliquée ici à toutes les images (voir plus bas).
serial=<paramètres>
Autorise la prise de contrôle par une ligne série. Le port série mentionné est initialisé, et le chargeur accepte des instructions à la fois depuis le clavier et depuis le port. L'émission d'un « break » sur la prise série est équivalente à la pression sur SHIFT afin de réclamer l'attention du chargeur. Toutes les images devraient être protégées par mots de passe si l'accès au port série est moins sécurisé que l'accès au clavier (par exemple à travers un modem). La chaîne de paramètres a la syntaxe suivante :

    <port>[,<bps>[<parité>[<bits>]]]

<port>: numéro du port série (0 correspond à COM1, alias /dev/ttyS0). Les quatre ports (s'ils existent) peuvent être utilisés.

<bps>: vitesse du port série. Les vitesses suivantes sont supportées : 110, 150, 300, 600, 1200, 2400, 4800 et 9600 bps (2400 bps par défaut).

<parité>: parité utilisée sur la ligne. Le chargeur ignore la parité en entrée, et élimine le 8ème bit. Les lettres suivantes décrivent la parité : « n » aucune, « e » paire, « o » impaire.

<bits>: nombre de bits par caractères. Seuls les caractères de 7 et 8 bits sont supportés. (par défaut 8 si parité « n », 7 si parité « e » ou « o »).

Si serial est indiqué, la valeur de delay est automatiquement portée à 20.

Exemple : serial=0,2400n8 initialise COM1 avec les paramètres par défaut.

single-key
Cette option signifie que la sélection des images ou des autres systèmes se fait en pressant une seule touche. La sélection est basée sur le premier caractère de chaque nom, qui doit donc être unique. Cette option ne doit pas être utilisée avec les interfaces menu ou bitmap (voir install=).
static-BIOS-codes
L'installation du chargeur, et le chargeur lui-même, passeront outre les informations du Volume-ID et reviendront au fonctionnement antérieur à Lilo 22.4. Depuis Lilo 22.5, les codes BIOS des disques sont déterminés au moment du boot, pas de l'installation, et on peut donc les échanger en ajoutant ou retirant physiquement des disques, ou en sélectionnant le périphérique de démarrage dans le menu du BIOS.

Avec cette option, les codes BIOS des disques doivent être correctement spécifiés dès l'installation, soit directement par Lilo (qui échoue souvent sur les systèmes mixtes IDE/SCSI), ou explicitement avec les directives « disk=/dev/XXX BIOS=0xYY ». L'utilisation de cette option exclue toute manipulation ultérieure susceptible de modifier le code BIOS du disque.

En général cette option doit être évitée, sauf si elle sert à corriger un système défectueux.

suppress-boot-time-BIOS-data
Cette option désactive la recherche des données BIOS au démarrage, ce qui peut bloquer certains systèmes. C'est équivalent à l'argument nobd au moment du boot.

On désactive ainsi la reconnaissance des disquer et la détection des codes BIOS de périphérique, notamment sur les systèmes ayant plusieurs disques. Cette option déclenche l'affichage d'un message d'avertissement alarmant, que l'on ne peut pas supprimer.

timeout=<dsecs>
Indique un délai (en dixièmes de secondes) pour la saisie au clavier au moment où l'invite boot: est affichée. timeout n'a d'utilité que si prompt est indiqué. Si aucune touche n'est pressée durant ce délai la saisie est abandonnée. Sur l'invite de connexion, l'image par défaut est lancée, sur la saisie de mot de passe, l'action est annulée. La valeur par défaut du timeout est infinie.
 .TP unattended (22.6) Modifier le fonctionnement du paramètre « timeout » de manière utile sur les lignes série bruitées. Chaque caractère tapé ou bruité relance le temporisateur « timeout » et un dépassement du délai d'attente lancera toujours le descripteur par défaut, même si des caractères bruités sont apparus sur la ligne d'entrée
verbose=<niveau>
Valide de nombreux rapports de progression. Plus le nombre est élevé, plus Lilo sera volubile. Si -v est de plus ajouté sur la ligne de commande, le niveau sera augmenté. Le niveau maximal de volubilité est 5.
vmdefault=<nom>
L'image nommée sera utilisée par défaut si on démarre en mode « virtuel », sur un moniteur du type VMware(tm). Ainsi on peut préciser deux images par défaut différentes suivant le mode de démarrage, virtuel ou réel.

En outre, des paramètres de configuration du noyau append, ramdisk, read-only, read-write, root et vga peuvent être indiqués dans la section des options globales. Ils sont utilisés par défaut à moins d'être surchargés dans les sections de configurations spécifiques des images.  

SECTIONS SPÉCIFIQUES AUX IMAGES

Une section spécifique à une image débute soit par une ligne

    image=<chemin>

(qui indique un fichier ou un périphérique contenant l'image d'un noyau Linux), soit par une ligne

    other=<périphérique>

pour indiquer le démarrage d'un autre système d'exploitation quelconque.

Dans le premier cas, si la ligne image demande le démarrage depuis un périphérique, alors il faut également indiquer l'intervalle de secteurs à utiliser. Ceci se fait ainsi :

    range=<debut>-<fin>
    range=<debut>+<nb_sec>
    range=<secteur>

Dans la dernière ligne, on utilise un seul secteur.  

OPTIONS DU NOYAU (image=)

Si l'image chargée est un noyau Linux, on peut lui passer des paramètres supplémentaire sur la ligne de commande.
addappend=<chaîne>
(22.6) Les paramètres du noyau indiqués dans la chaîne sont concaténés avec les paramètres de l'option append= (voir plus bas) La chaîne doit être encadrée entre guillemets doubles. En général l'option append= précédente spécifiera les paramètres communs à tous les noyaux en apparaissant dans la section globale, et addappend= servira à ajouter les paramètres locaux d'une image précise. addappend= ne peut servir qu'une seule fois par section image=.
append=<chaîne>
Ajoute l'option indiquée sur la ligne de commande transmise au noyau. Ceci est typiquement utilisé pour indiquer des paramètres matériels qui ne peuvent pas être auto-détectés, ou pour lesquels l'auto-détection peut être dangereuse. Plusieurs paramètres peuvent être passés séparés par des espaces, et la chaîne complète doit être encadrée par des guillemets. Une option append= locale apparaissant dans une image écrasera toute spécification append= apparaissant au début du fichier de configuration. L'option append= ne peut apparaître qu'une seule fois par section image=. Pour concaténer des chaines de paramètres, utilisez addappend=. Par exemple :

    append="mem=96M hd=576,64,32 console=ttyS1,9600"
initrd=<nom>
Indique l'image de disque Ram initial à charger avec le noyau. Cette image contiendra les modules nécessaires dès le boot, comme les pilotes réseau ou Scsi. Voir la documentation de mkinitrd(8).
literal=<chaîne>
Comme append, mais élimine de surcroît toutes les autres options (p. ex. : l'emplacement du périphérique racine). Comme des options vitales peuvent être supprimées malencontreusement avec literal, celle-ci ne peut pas apparaître dans les options globales.
ramdisk=<taille>
Indique la taille d'un disque virtuel optionnel (p. ex. « 4096k »). Une valeur nulle empêche la création du disque RAM. Si cette variable est omise, la taille de disque virtuel indiquée dans la configuration de l'image du noyau est utilisée.
read-only
Ceci indique que le système de fichiers racine doit être monté en lecture seule. Elle peut être indiquée en option globale. Typiquement le démarrage du noyau remontera ce système en lecture/écriture plus tard (après l'avoir vérifié).
read-write
Ceci indique que le système de fichiers racine doit être monté en lecture/écriture. On peut l'indiquer en option globale.
root=<périphérique>
Précise le périphérique à monter en tant que racine du système de fichier. On peut l'indiquer en option globale. Si le mot-clé current est utilisé en guise de périphérique, la racine du système actuel est utilisée. Si la racine a été changée avec l'option -r, le périphérique correspondant est utilisé. Si la variable root est omise, le périphérique indiqué dans l'image du noyau est utilisé. (Il est positionné au moment de la compi- lation par la variable ROOT_DEV dans le fichier Makefile, et peut être changé ultérieurement avec le programme rdev(8)).

(22.6) La racine du système de fichiers peut également être indiquée avec une directive LABEL= ou UUID=, comme dans Dans ce cas, l'argument de l'option root= doit être inclus entre guillemets pour éviter toute confusion syntaxique avec le second signe égal. Par exemple :

    root="LABEL=MonDisque"

Note : Le paramètre de ligne de commande root= passé au noyau sera « root=LABEL=MonDisque », sans les guillemets. Si le paramètre root= est fourni au démarrage sur l'invite boot:, aucun guillemet n'est nécessaire. Les guillemets ne servent que pour le fonctionnement de l'installateur de Lilo qui considère le signe égal comme un opérateur. L'analyseur de la ligne de commande du noyau est beaucoup plus simple, et ne doit rencontrer aucun guillemets. En définitive, n'utilisez les guillemets que dans le fichier /etc/lilo.conf.

vga=<mode>
Ceci précise le mode texte VGA à utiliser pendant le démarrage. Il peut être indiqué en option globale. Les valeurs suivantes sont autorisées (pas de différence majuscule/minuscule) :

normal : Mode texte 80x25 normal.

extended (ou ext) : Mode texte 80x50.

ask : Arrêter et demander à l'utilisateur (lors du démarrage).

<numéro>: Utiliser le mode texte correspondant. Une liste des modes disponibles peut être obtenue en démarrant avec vga=ask et en pressant [Enter].

Si cette variable est omise, le mode VGA déclaré dans l'image du noyau est utilisé. (Le mode est indiqué à la compilation du noyau dans la variable SVGA_MODE du fichier Makefile, et peut être changé ultérieurement avec le programme rdev(8)).

 

AUTRE SYSTÈME (other=)

Sert à charger un autre système que Linux. L'option other = <périphérique> indique qu'un secteur de boot d'un autre systèmes se trouve sur un périphérique ou une partition disque. Par exemple DOS sur, /dev/hda2, ou une disquette sur /dev/fd0. Dans le cas où l'on démarre un autre système, on peut utiliser les options suivantes :

loader=<chargeur>
Ceci indique le chargeur à utiliser. Ce peut être une option globale. Par défaut chain est utilisé. Ce chargeur passe les informations sur les partitions et les disques dans le secteur de boot qu'il chargera seulement pour DOS sur FAT12 ou FAT16, Windows sur FAT16 ou FAT32, ou OS/2 sur FAT16 ou HPFS. Le chargeur dispose d'une alternative : os2_d qui passe les informations de partitions et disques sans conditions, et utilise un format acceptable pour OS/2 et DOS (voir table=<lettre> plus bas).
table=<périphérique>
Cette option spécifie le périphérique qui contient la table de partitions. Le chargeur ne transmettra pas les informations sur les partitions au système à démarrer si cette variable est omise (certains systèmes d'exploitation utilisent d'autres moyens pour déterminer la partition depuis laquelle ils démarrent, par exemple MS-DOS stocke habituellement les informations géométriques dans son secteur de démarrage). Notez que /sbin/lilo doit être relancé si une table de partitions référencée dans une option table est modifiée.
table=<lettre>
C'est un cas particulier pour le chargeur os2_d qui indique la lettre DOS de la partition à démarrer. Ceci est obligatoire quand on veut démarrer OS/2 depuis une partition étendue. La lettre du périphérique peut être suivie ou non par le deux points habituel.
change
Ce mot-clé débute une section indiquant comment les ID des partitions primaires doivent être modifiés, et comment les partitions primaires sont activées ou désactivée. Si change est omis, les règles de motification sont équivalente à l'utilisation du mot-clé automatic. L'utilisation de change seul, sans règles à sa suite, supprimera toutes les règles de modification. Par exemple,
    other=/dev/hda2
        label=dos
        table=/dev/hda
        change
            automatic
            partition=/dev/hda1
                set=DOS12_hidden
                deactivate
            partition=/dev/hda2
                set=DOS16_big_normal
                activate
indique que lorsque la partition primaire /dev/hda2 est utilisée pour le boot, les règles de modification automatiques seront appliquées. En outre la partition 1 (une partition Dos12) sera masquée et desactivée. De plus la partition 2 sera visible et activée. L'activation agit sur l'attribut bootable dans la table des partitions. Le mot-clé automatic peut entrer en conflit avec les règles de changements par défaut, ainsi les lignes set= ci-dessus peuvent être redondantes.
boot-as=<BIOS>
Cette option ((LILO version 22.5.1) indique le numéro BIOS qui doit être affecté au périphérique pour pouvoir démarrer le système other=. Si le chargeur détecte qu'un autre code BIOS est assigné au périphérique, il va dynamiquement les échanger pour arriver à la numérotation désirée.

Cette option est plus simple à employer que map-drive= et plus générale que master-boot car n'importe quel code de périphérique peut être indiqué. Contrairement à map-drive=,lechoixd'échangerlesnumérosdepériphériqueestfaitaumomentduboot, et non à l'installation. Ceci est intéressant sur les systèmes où le BIOS présente un menu de démarrage et réorganisera sa numérotation en fonction de la sélection.

Cette option peut être indiquée en section globale, auquel cas elle s'applique à toutes les sections other=, sauf spécification contraire par l'option master-boot. Si l'on veut indiquer une des options boot-as= ou master-boot en section globale, il est préférable d'utiliser master-boot car elle n'interfèrera pas avec les codes BIOS des disquettes. boot-as= est alors habituellement utilisée en option locale pour surcharger master-boot si nécessaire.

master-boot
Cette option (LILO version 22.5) indique la présence d'un système DOS/Windows/OS2 ou autre qui n'acceptera de démarrer que depuis le périphérique BIOS 0x80, le disque « C: » drive, ou le périphérique BIOS 0, le disque « A: ». Dans ce cas, si le périphérique n'a ni le code 0x80 ni le code 0, le chargeur va dynamiquement échanger les codes BIOS avec celui du périphérique réellement assigné au 0x80 ou 0 afin que le disque apparaisse comme le premier disque « C: » ou le lecteur de disquettes « A: ».

Cet attribut est plus simple à utiliser que map-drive= (ci-dessous), et est préférable si l'on désire simplement forcer le numéro de périphérique à 0x80. C'est aussi plus général, car la décision d'échanger les codes de périphériques est prise au moment du démarrage, et non pas à l'installation comme pour map-drive=. C'est légèrement plus puissant que boot-as=, car le numéro assigné, 0x80 ou 0 est déterminé dynamiquement.

Cette option peut être spécifiée de manière globale, dans ce cas elle s'applique à toutes les sections other= sauf si une boot-as= la surcharge explicitement.

map-drive=<num>
Transfère les appels BIOS pour le périphérique indiqué vers le numéro de périphérique indiqué sur la ligne suivante to=<num>. Ce tranfert est utile pour démarrer des systèmes comme DOS, depuis un second disque dur. L'exemple suivant échange les disques C: et D:

    map-drive=0x80
        to=0x81
    map-drive=0x81
        to=0x80

Cette option est largement rendue obsolète par l'option boot-as=, introduite dans LILO version 22.5.

unsafe
Ne pas toucher au secteur de démarrage lors de la création de la carte. Ceci désactive certains contrôles, y compris la vérification de la table des partitions. Si le secteur de boot se trouve sur une disquette avec un format propriétaire, l'utilisation de UNSAFE évite d'avoir à insérer un disque lisible dans le lecteur durant l'installation de la carte. Si le secteur de boot est sur un disque dur, le code BIOS du périphérique devra être spécifié explicitement avec « disk=/dev/XXXX BIOS=0x8X inaccessible » dans le fichier de configuration. Les options unsafe et table (explicites ou implicites) sont mutuellement exclusives.
 

OPTIONS DE DESCRIPTEUR COMMUNES (image= & other=)

Dans les sections image= et other= les options suivantes sont applicables.

bypass
Aucun mot de passe n'est nécessaire pour démarrer cette image. Sert à préciser que le mot de passe global ne s'applique pas dans cette section image= ou other= . Voir image= plus loin.
label=<nom>
Le chargeur utilise le nom de fichier principal (sans le chemin d'accès) de chaque image pour les identifier. On peut indiquer ici un nom différent qui sera utilisé lors de l'invite de connexion.
alias=<nom>
Un deuxième nom peut être utilisé comme alias pour la même image.
bmp-retain
L'image bitmap graphique (install=bmp) est conservée lorsque le contrôle est transmis au noyau chargé ou au chargeur other=. L'écran n'est donc pas effacé, ni re-basculé en mode alphanumérique avant de démarrer le noyau. Cette fonctionnalité est considérée comme EXPERIMENTALE, et sert pour les utilisateurs installant un écran de démarrage (splash screen) graphique.
fallback=<chaine>
Indique une chaîne à utiliser comme ligne de commande par défaut quand l'image indiquée est chargée. Ceci est utile pour les noyaux qui peuvent se planter avant de permettre une interaction avec le système. Si l'option fallback est employée, le redémarrage suivant (par exemple un appui manuel sur Reset, ou un timer « watchdog ») chargera un noyau différent supposé stable. La ligne de commande stockée par le mécanisme de fallback est effacée en modifiant ou en effaçant la chaîne avec l'option -R, qui peut être incluse dans les scripts de démarrage.
lock
(voir plus haut).
optional
Omettre l'image si elle n'est pas présente lors de la création de la carte. Ceci est utile pour indiquer des noyaux de test qui ne sont pas toujours présents.
password=<mot>
Protéger la section image= ou other= avec un mot (ou phrase) de passe. Cette option peut être indiquée dans la section glob ale. L'interprétation de l'option password= est modifiée par les options mandatory, restricted, et bypass (ci-dessous).
Le mot de passe peut être fourni dans le fichier de configuration (peu sûr) ou saisi au moment de l'installation du chargeur. Pour avoir une saisie dynamique, il faut préciser password= . Il n'est pas nécessaire de saisir à nouveau un mot de passe fourni dynamiquement lors des exécutions ultérieures de l'installeur de Lilo. Le mot est stocké, sous forme hachée, dans un fichier annexe à la configuration, par défaut /etc/lilo.conf.crc. Si le fichier de configuration est modifié, un message d'avertissement sera affiché, proposant de lancer lilo -p pour forcer la réécriture du fichier de mot de passe.
mandatory
Un mots de passe est nécessaire pour démarrer l'image. C'est le comportement par défaut. On peut l'employer dans une section image= ou other= pour surcharger une configuration globale.
nokbdisable
(22.7.2) Le descripteur spécifié n'est pas amorçable si le clavier IBM-PC n'est pas présent. Cette option n'est en réalité utile que si le terminal de démarrage « serial= » est en cours d'utilisation. Sans clavier (ni terminal série) attaché, le choix d'un descripteur de démarrage autre que celui par défaut est impossible. Voir nokbdefault plus haut.
restricted
Ne demander un mot de passe que si l'on ajoute des paramètres sur la ligne de commande (par exemple single pour redémarrer en mode mono-utilisateur). Peut servir sur une section image= ou other= pour surcharger une configuration globale.
vmwarn
Si on démarre dans un moniteur virtuel comme VMware(tm), un message d'avertissement sera affiché au boot, et une intervention de l'utilisateur sera nécessaire pour continuer ou renoncer au démarrage.
vmdisable
Si on démarre dans un moniteur virtuel, cette image ne sera pas proposée au boot. L'image n'est bootable qu'en mode réel. Voir vmdefault plus haut.
 

VOIR AUSSI

lilo(8), mkinitrd(8), mknod(1), mkrescue(8), rdev(8)

La distribution Lilo est accompagnée d'une documentation TeX très complète, dont la présente page n'est qu'un extrait.  

TRADUCTION

Ce document est une traduction réalisée par Christophe Blaess <http://www.blaess.fr/christophe/> le 18 octobre 1996, mise à jour par lui-même le 15 mai 2006 et révisée le 25 avril 2008.

L'équipe de traduction a fait le maximum pour réaliser une adaptation française de qualité. La version anglaise la plus à jour de ce document est toujours consultable via la commande : « LANG=C man 5 lilo.conf ». N'hésitez pas à signaler à l'auteur ou au traducteur, selon le cas, toute erreur dans cette page de manuel.

 

Index

NOM
DESCRIPTION
OPTIONS GLOBALES
SECTIONS SPÉCIFIQUES AUX IMAGES
OPTIONS DU NOYAU (image=)
AUTRE SYSTÈME (other=)
OPTIONS DE DESCRIPTEUR COMMUNES (image= & other=)
VOIR AUSSI
TRADUCTION

Dernière mise à jour : 26 mai 2008